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Draft Synodical Document

Δευτέρα 20 Ιουνίου 2016

CONCILE PANORTHODOXE?: BARTHOLOMEOS IER, L’INFATIGABLE RASSEMBLEUR

Bartholomeos I<sup>er</sup>, patriarche œcuménique de Constantinople. 

 Samuel Lieven, la-croix
Bartholomeos Ier, patriarche œcuménique de Constantinople. / Photo A. Giuliani/CPP/Ciric
À 76 ans, cette figure majeure du christianisme oriental joue son va-tout avec ce qui aurait bien pu entrer dans l’histoire comme le premier concile réunissant toutes les Églises autocéphales depuis le schisme de 1054 avec Rome.

Ce sommet panorthodoxe, voulu dès 1961 par son prédécesseur Athénagoras, Bartholomeos Ier de Constantinople y travaille d’arrache-pied depuis son élection sur le siège de l’apôtre André en 1991. D’aucuns l’auraient bien vu jeter l’éponge après les volte-face de dernière minute des Églises de Bulgarie, de Géorgie, d’Antioche, mais surtout de la grande rivale russe qui lui dispute sa primauté d’honneur sur l’orthodoxie mondiale. C’était bien mal connaître le tempérament de Bartholomeos.
Patriarche œcuménique, et à ce titre numéro deux de la chrétienté mondiale, cet intellectuel polyglotte, formé dans les universités européennes, n’en est pas moins captif des autorités turques dans son palais d’Istanbul, mégapole musulmane à cheval sur l’Europe et l’Asie, où ne demeure plus qu’une poignée de grecs-orthodoxes.
Sa situation historiquement précaire, le « patriarche vert » – reconnu dans le monde entier pour son engagement en faveur de l’écologie – l’a convertie en un atout majeur : son opiniâtreté à négocier afin de rassembler l’orthodoxie et envoyer au monde un signal d’unité de la foi. Même avec dix Églises sur les quatorze conviées, Bartholomeos a fait savoir que les décisions du concile de Crète engageraient malgré tout l’ensemble des Églises orthodoxes. N’en déplaise aux (grands) absents.
Samuel Lieven à Héraklion (Crète)