Κυριακή 12 Ιουνίου 2016

LE METROPOLITE CALLISTE DE DIOCLEIA (WARE) : IL FAUT REPORTER LE CONCILE PANORTHODOXE « JUSQU’A DES TEMPS MEILLEURS »


Le métropolite Calliste de Diocleia (Ware).

Il faut reporter le Concile panorthodoxe jusqu’à « un moment meilleur », étant donné que l’accomplir sans les Églises qui refusent d’y participer serait étrange. C’est ce que considère Mgr Calliste (Ware), théologien connu mondialement et métropolite de l’Église orthodoxe de Constantinople.

« En tenant compte de telles circonstances [i.e. l’absence de plusieurs Églises locales orthodoxes, ndt], il est possible que l’on en vienne à l’ajourner. Procéder à ce Concile sans de telles Églises comme celles d’Antioche, de Serbie et, peut-être de Russie, serait étrange. Ce ne serait plus un Concile panorthodoxe. Sans représentation complète, il est possible que ce soit mieux pour nous de l’ajourner jusqu’à un moment meilleur » a déclaré le métropolite de Diocleia Calliste dans une interview à l’Agence russe RIA Novosti. Selon ses propres termes, tenant compte du refus de plusieurs Églises, l’événement prévu en Crète « serait une conférence et non un Concile fructueux ». Répondant à la question sur l’opportunité de convoquer une telle conférence avant le Concile, comme cela est proposé par certaines Églises, le métropolite a répondu : « Cela dépend qui manifestera le souhait de venir, parce que certaines Églises participeront, d’autres, non, et cela ne renforcera pas notre unité ». « Il me semble que le plus juste serait d’ajourner la rencontre », a-t-il précisé. Concernant l’objet du Concile panorthodoxe et pourquoi il se trouvait au bord du précipice, le métropolite a reconnu qu’ « il est difficile de dire » pourquoi il est malaisé, pour les Églises orthodoxes, de se réunir ensemble, mais il a souligné qu’il « fallait poursuivre les tentatives de le faire ». « Le Concile peut renforcer l’unité orthodoxe. Nous sommes une seule Église, mais des patriarcats différents, et les Églises sont isolées les unes des autres. Aussi, pour moi, la chose la plus importante concernant le Concile, c’est qu’il doit être l’expression de l’unité orthodoxe et renforcer nos liens », a souligné le hiérarque du Patriarcat de Constantinople. Les questions principales, selon lui, ne sont pas celles du jeûne et du calendrier. Au nombre des thèmes du Concile panorthodoxe qu’il serait, selon le métropolite, important de discuter si le Concile, « a lieu malgré tout », il y a deux questions fondamentales. « La première, c’est la question dite de la « diaspora », la situation de l’Église orthodoxe dans le monde occidentale en dehors des pays traditionnellement orthodoxes. Actuellement, il y a beaucoup de juridictions parallèles, et, par exemple, dans les villes comme New York ou Londres, il y a plusieurs évêques orthodoxes, et cela constitue un ordre canonique incorrect, étant donné qu’il ne doit y avoir qu’un évêque en un seul lieu », a souligné le métropolite. « La deuxième question fondamentale que je vois, ce sont les relations de l’Église orthodoxe envers les communautés chrétiennes non-orthodoxes, la question de l’œcuménisme. Ces relations, dans les différentes parties de l’Église orthodoxe, sont très fortement distinctes. Nous devons arriver à une seule opinion au sujet de notre position orthodoxe dans notre dialogue avec les autres chrétiens », affirme le métropolite. Celui-ci a également exprimé l’opinion que la question du jeûne, comme il a été porté dans l’ordre du jour ne présente pas une telle acuité. « Le jeûne est très important dans la vie chrétienne, mais je ne pense pas que nous ayons besoin d’une nouvelle décision à ce sujet, nous savons déjà quelle la valeur du jeûne », selon le métropolite. Commentant la question du calendrier, qui n’a pas été incluse dans l’ordre du jour, mais qui est largement discutée, le hiérarque du Patriarcat de Constantinople a exprimé le point de vue selon lequel il est inopportun de régler ce problème maintenant. « Certains d’entre nous suivent le nouveau calendrier, d’autres l’ancien. Je ne pense pas qu’il faille faire quelque chose actuellement. Il faut simplement continuer avec la situation actuelle », a conclu le métropolite.